9 sept. 2016

Comment j'ai réussi à affronter mes peurs de maman

Quand j'étais ado, je passais ma vie sur mon vélo.
Je jouais et faisais des courses avec les copains de mon quartier, bien sûr, mais j'allais aussi souvent seule arpenter les rues, après l'école ou pendant les vacances, sous le soleil ou en hiver. Je découvrais de nouvelles rues, des raccourcis, de nouvelles maisons.

Je me perdais parfois, mais jamais très longtemps. Je tombais aussi, mais je suis toujours rentrée entière, plus ou moins à l'heure prévue. 

Puis j'ai rencontré l'homme, et sa voiture. Le vélo n'a plus servi qu'aux vacances, à quelques ballades nocturnes, ou à me rendre au travail. 

Puis j'ai moi même eu le permis, et le vélo devenu trop abîmé a disparu.

Le boulot, les enfants, tout ça m'a vite éloigné de mes "amours d'adolescente". Toi aussi, je suppose.

Etre maman, ça change la vie. Ce n'est pas la première fois qu'on te le dit! Mais ça change aussi le regard que l'on porte sur soi. Bizarrement, j'ai énormément pris confiance en moi, à chaque naissance, j'ai senti la confiance en mes facultés de maman augmentées. J'ai pris de l'assurance pour m'affirmer face aux autres. Pourtant en parallèle, mes angoisses ont elles aussi augmentées. Imaginer perdre un de mes enfants suffirait à réduire ma vie en poussières. 
Pour l'instant tu te demandes quel est le lien avec le début de mon article, attends, je vais y venir!

Chaque jour qui passe j'ai cette peur latente au dessus de moi, qu'il arrive quelque chose de grave (voir mortel) à mes enfants. (Oui, j'ai un problème psychologique, heureusement toutes les mamans ne sont pas comme moi!)
Je travaille sur cette peur, j'essaye de la contrôler, de la maitriser.

Et c'est comme ça que ce matin, sur un total coup de tête, j'ai sorti mon vélo (acheté il y a un an pour avoir servi très peu), mis le casque sur la tête de Poucelina (2 ans) avant de la mettre dans le porte bébé vélo (inauguré celui-ci). Nous sommes parties comme ça, rien qu'à deux, n'ayant aucune destination précise, avec les clés et mon téléphone dans un sac à dos. Nous avons vagabondé pendant 45 min sans voir l'heure filer.


Le départ a été un peu chaotique, je cherchais mon équilibre, j'avais peur de la faire tomber, que le siège ne soit pas bien installé (c'est moi qui l'ai monté). J'avais peur de mal prendre la bordure, de ne pas rouler assez à droite, de lui faire peur.
Finalement, j'ai soufflé un bon coup, j'ai pris sur moi et j'ai juste cherché à apprécier le moment.
Ça a marché. On est rentrées en un seul morceau, et j'ai même eu droit à des câlins tout en roulant. On a passé un bon moment, elle adore promener en poussette, et le vélo visiblement c'est encore mieux!

Alors je le dis car c'est assez rare; je suis fière de moi, j'ai affronté ma peur de maman; celle d'emmener seule ma fille en ballade en vélo.
D'ailleurs je sais que cela ferra partie de #3kifsparjour que je note chaque soir sur mon Instagram.

Et toi, quelle est la dernière chose pour laquelle tu aies affronté tes doutes, tes angoisses?
En tout cas moi, je suis prête à recommencer ! Et pas l'année prochaine :)

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Je lis chacuns de vos commentaires avec attention, merci de laisser votre trace ici ;)