18 janv. 2017

Quand tu te dis qu'un jour, toi aussi tu emmèneras ta fille chez le gynécologue!



C'est ça aussi, être maman d'une fille.
C'est bête, elle n'a que deux ans et demie, vient à peine de rentrer à l'école, et pourtant.



Quand cette femme est entrée dans la salle d'attente du gynéco, j'ai pris une claque.
Eh oui, un jour, moi aussi j'emmènerai ma fille.
Je ne connais pas l'âge requis et je pense que m'en préoccuper aujourd'hui ne sert à rien, mais il faudra bien y penser un jour!
Parce que je ne voudrais pas qu'elle soit jetée dans la fosse aux lions sans pouvoir voir quelqu'un de confiance, et sans savoir qu'elle peut me poser les questions qui lui trottent là haut. Parce que j'ai l'espoir que l'on pourra parler de tout sans tabous, y compris ses interrogations intimes. Je ne suis pas en train de te dire que je veux le détail de ses rapports sexuels, non, non, non...! Je veux qu'elle sache que je suis là, tout simplement.

Je ne me souviens pas de ma première visite, ni même si c'était seule ou avec ma mère. En tout cas si elle m'a accompagnée, on n'en a pas discuté, ça c'est sûr. Peut-être même que j'étais accompagnée de mon homme.
Ce n'est pas vraiment la place du conjoint, sauf quand la mère est absente et qu'il est comme un nouveau socle à bâtir. C'était mon cas. Ce n'est pas sa place selon moi car il n'a pas besoin d'assister à des choses aussi intimes. (Même si je l'aime et même si je partage beaucoup de choses avec lui, c'est comme mes raser les jambes devant lui, c'est à éviter!) Bref je ne veux pas que ce soit le cas pour ma fille, ni aucun autre de mes enfants.
Alors je l'accompagnerais, quand je jugerais que ce sera le bon moment, quand elle en ferra la demande. Avant que ce soit le dernier moment, avant qu'elle ait pris son envol et que je ne sois qu'une ombre derrière elle.
Tant pis pour ceux qui trouvent que ce n'est pas ma place, moi je trouve très justement que c'est mon rôle.

Etre mère c'est se poser ce genre de questions, à n'importe quel moment, à midi ou à minuit! C'est des inquiétudes plus ou moins débiles, plus ou moins préméditées.

Mais elle n'a que deux ans et demie, et vient à peine de faire sa première rentrée à l'école, alors beaucoup d'autres étapes nous attendent d'ici là.
Et j'espère que pour chacune d'elles, elle estimera légitime que je sois avec elle.

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